Démocratie et développement
- Un lien controverse en theorie?
- Une causalité positive : deux réalités qui se conditionnent
- Une relation démocratie/ développement peu probante voire négative
- ...Dont les consequences sont dans la pratique est fruit d' itineraires particuliers et producteur d'incontestables dynamiques dans les pays du ?sud'
- Des interactions multiples qui rendent chaque cas particulier
- Les institutions internationales et le discours dominant à l'origine d'incontestables dynamiques
Résumé de la fiche...
Le rapport liant démocratie et développement est surchargé idéologiquement au point de confondre les deux termes dans une même réalité : le développement semble alors atteindre son apogée dans la démocratie qui serait son expression ultime. Cette confusion s’explique tout d’abord par l’histoire même de la construction de l’idée de développement en Occident (G.RIST). Les grands penseurs de la modernité (Tocqueville/ Comte/ Marx/ Weber/ Durkheim) ne cessent d’associer un certain état économique et social à la nature des régimes politiques. Ces différentes approches du thème s’interrogent sur les mutations des organisations sociales et politiques, leurs sens, l’existence de modèles de régimes supérieurs aux autres se posant en progrès ou en expression même d’un modèle de gestion parfait et universel. Après la seconde guerre mondiale, le point 4 de la déclaration de Truman de 1949 est venu rénover le croyance dans le progrès et poser la conception moderne du développement en affirmant que le progrès pouvait être exporté et diffusé, et que le modèle démocratique était le seul à même de réaliser cette mission. Dans cette vision désormais classique, le développementne serait finalement pour les pays les plus pauvres qu’une question de rattrapage, de reprise d’un modèle facilité par et devant déboucher sur l’adoption de valeurs démocratiques. Ce rappel de la généalogique souligne à quel point le débat concernant le lien régime politique/développement est construit sur des fondements idéologiques multiples dont l’association relève de seules ‘croyances’. Les deux termes sont polysémiques, le développement apparaissant comme un mot-valise, ou un mot plastique (mot ayant d’abord appartenu à la langue courante avant d’être utilisé par la langue savante) aujourd’hui repris par le langage des ‘technocrates’ et ayant désormais un sens très extensif. Sa définition demeure floue.
Théories du développement : enjeu terminologique (sous-développé, en voie de développement…)
Théories libérales : retard et dualisme : ROSTOW : le sous-développement est un retard / Dualisme : théorie de la croissance Renouveau néo-libéral : développement nécessite ouverture économique (idéologie du FMI)
Approches critiques : Structuralistes : domination par capitalistes des pays du TM est source d’un sous-développementstable
Ecole de la dépendance : Ouverture aggrave les écarts car obligent PVD a importé des biens de + en + sophistiqués
L’échec de nombreux programmes de développement dans certains pays sous-développés et la multiplication des expériences dites de ‘transition démocratique’ dans les années 80-90 sont venus relancer les questions concernant les liaisons existant entre démocratie et développement. L’un des deux termes conditionne-t-il l’autre ? La démocratie est-elle l’expression même du développement en tant que régime parfait ? Est-elle un luxe trop coûteux pour des sociétés confrontées à des tâches de développement ?
Nous verrons que si le lien démocratie/développement est controversé en théorie (I), ses matérialisations pratiques sont en réalité les fruits d’itinéraires particuliers, ce qui n’empêche pas la croyance en cette relation d’être source d’incontestables dynamiques (II). Supprimer les publicités sur ce site pendant 1 an
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